Originaire de Corse, Michelle Canniccioni suit des études musicales à l’Ecole Nationale de Musique de Bastia avec Anne-Marie Grisoni, puis au Conservatoire National de Musique de Région de Marseille dans la classe de Tibère Raffali. Elle obtient un Premier Prix de Chant à l’unanimité et le 2ème Grand Prix de Chant de la Ville de Marseille.

En 1995, elle participe au Concours de Chant d’Alès et remporte le Premier Prix. Elle suit alors des master class de Robert Massard et A. Lance qui la font débuter dans Micaëla lors du Festival d’Eté de Savoie.

En 1996, Michelle Canniccioni intègre le Centre de Formation Lyrique de l’Opéra National de Paris où elle est fidélisée dès l’année suivante pour participer à de nombreuses productions : Madama Butterfly, Parsifal, Rigoletto, Le Nain, L’Enfant et les Sortilèges, Die Zauberflöte, La Bohème et Carmen. Elle rencontre là les plus grands chefs de chant du monde lyrique et interprète Fiordiligi, Tatiana et Violetta.

Elle interprète aussi Junon (Platée), sous la direction de Marc Minkowski au Théâtre de Caen. En 2000, elle est Kate, dans Madama Butterfly, à Tokyo, dans une mise en scène de Robert Wilson. Parallèlement, elle se perfectionne au CNIPAL de Marseille.

L’année 2000 marque ses premiers grands rôles : Suzel dans L’Amico Fritz, Micaela (Carmen) et Liu (Turandot) à l’Opéra National du Rhin. Abordant un répertoire plus contemporain, elle est Silene dans le Medea de Rolf Liebermann en 2002, à l’Opéra National de Paris Bastille. Elle est aussi la Première Nymphe dans la magnifique production de Rusalka donnée par l’Opéra National de Paris Bastille, sous la direction de James Conlon. Cette même année, elle est invitée à deux reprises à l’Opéra de Marseille pour Ariadne auf Naxos et Louise.

En 2003, à Séville, Michelle Canniccioni incarne pour la première fois Blanche (Dialogue des Carmélites), un rôle qu’elle n’a pas quitté depuis. C’est dans ce rôle qu’elle fait ses débuts à la Scala de Milan en 2004, à la demande et sous la direction du maestro Riccardo Muti.

Elle obtient un vif succès dans cette salle mythique qui la sollicite à nouveau pour chanter Micaela, sous la direction de Michel Plasson. Un rôle qu’elle interprète aussi au Festival de Glyndebourne la même année. A Glyndebourne et en tournée en Angleterre, elle chante pour la première fois Mimi (La Bohème). A Sienne, elle incarne Hébé, rôle principal de La Ville Morte de Nadia Boulanger, donné en création mondiale.

En 2005, Michelle Canniccioni est invitée par l’Opéra de Saint-Etienne pour incarner Blanche. Elle reprend le rôle de la Première Nymphe dans Rusalka, à l’Opéra National de Paris Bastille. Parallèlement, elle ajoute un rôle désormais incontournable à son répertoire : Elle, de La Voix Humaine. Elle le chante pour la première fois en Hollande, sous la direction de Marc Soustrot.

En 2006, elle enrichit encore son répertoire de plusieurs nouveaux rôles : après Mimi à l’Opéra de Massy, elle fait ses débuts dans Missia (La Veuve Joyeuse) à l’Opéra royal de Liège, dans la mise en scène virevoltante de Jérôme Savary. A Liège, elle incarne aussi Marguerite de Faust. La même année, elle se produit en concert à Nice dans la Messe du Couronnement de Mozart et le Gloria de Poulenc, sous la direction de Marco Guidarini. Elle est aussi Leonore dans Fiesque de Lalo au Festival de Radio France et Montpellier, aux côtés de Roberto Alagna et sous la direction d’Alain Altinoglu. Elle fait ses débuts dans Lauretta (Gianni Schicchi) sous la direction de J. Neschling (Sao Paulo). Enfin, elle est pour la première fois Donna Elvira de Don Giovanni, à l’Opéra d’Avignon.

En 2007, Michelle Canniccioni retourne à Montpellier pour une autre prise de rôle : Susanna dans Il Segreto di Susanna de Wolf-Ferrari, production qui part en tournée à Santa Cruz de Tenerife. Elle débute aussi dans La Baronne de La Vie parisienne, à l’Opéra National de Lyon.

L’année 2008 confirme l’estime gagnée auprès des directeurs d’opéras et des chefs, et le succès remporté auprès du public. Michelle Canniccioni est invitée pour chanter à nouveau Marguerite, cette fois à l’Opéra National de Bordeaux.

Le maestro Neschling la fait venir à nouveau à Rio pour La Voix Humaine. L’Opéra de Marseille l’invite pour La Veuve Joyeuse.

Février 2009: Michelle Canniccioni fait des débuts remarqués dans Antonia des Contes d’Hoffmann à l’Opéra d’Avignon. Sensible à l’émotion de son interprétation et à la beauté de sa voix, le jeune chef new-yorkais Jonathan Schiffman – qui dirigeait là son premier opéra – l’invite pour le Concert du Nouvel An en janvier 2010 et le Stabat Mater de Pergolese en avril 2010.

En attendant de revenir dans la Cité des Papes, Michelle Canniccioni fait un détour par le Brésil. Elle remporte un grand succès dans la Messe en Do de Beethoven, donnée à Belo Horizonte en avril 2009. Après un retour vers sa Corse natale pour un récital de mélodies italiennes, deux concerts sont prévus pour le mois d’août à Rio de Janeiro : un programme De Falla, Ravel et une création de Ripper autour d’une œuvre de Machado de Assis.

En 2010, ses rôles phares sont au programme : elle reprendra notamment Antonia à l’Opéra de Monte-Carlo, aux côtés de M.A Todorovich et Neil Shicoff, et La Voix Humaine à l’Opéra de Saint-Etienne.

En 2011, elle est Antonia à Massy, elle incarne la Voix Humaine au Teatro Cervantes à Málaga. Elle est invitée au Festival de Manaus, en Amazonie (Brésil), pour interpreter Blanche de la Force (Dialogue des Carmélites) ainsi qu'à l'Opéra Garnier (Principauté de Monaco) pour Francesca da Rimini (Garsenda).

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©Michelle Canniccioni Soprano